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mardi 4 décembre 2012

Schiaparelli

HISTOIRE DE SCHIAPARELLI

De passage à Paris à la fin des années 20, l'acheteur d'un grand magasin américain remarque le pull d'Elsa Schiaparelli , styliste dans une maison de confection à Paris. Celui-ci est très original avec sa cravate en trompe- l'oeil, tricoté selon ses instructions par sa concierge arménienne avec une technique propre aux femmes de ce pays. Elsa accepte la commande de 40 pièces de ce modèle que lui passe l'homme, et embauche immédiatement 30 amies, également arméniennes, pour les réaliser.
C'est ainsi qu'en 1927, Elsa Schiaparelli lance son entreprise et ouvre un atelier rue de la Paix, à Paris. Elle crée des tricots aux motifs insolites (squelette vu au rayon X...) qui marquent les esprits.
Progressivement, Elsa se lance aussi, assistée d'une jeune américaine Bettina Jones, dans la création de style sportwear (pull, costumes de bains, pantalons de plage), puis de tenues de villes, et enfin de robes du soir, le tout toujours très original.

Ainsi, en 1930, elle a créé la première robe de soirée avec une veste, et les premiers vêtements à fermetures éclair visible. L'année suivante elle choque le monde du tennis avec sa jupe divisée, précurseur de nos shorts actuels, portée par Lili de Alvarez au Championnat de Wimbledon. Et, en 1933, elle présente une robe hybride " qui ne soit plus celle du jour, sans être celle du soir ".
En 1934, elle lance ses premiers parfums, et imagine des accessoires aux formes les plus insolites. Encore aujourd'hui, son fameux parfum " Shocking " lancé en 1937, dont le flacon est une reproduction du buste de la célèbre actrice de l'époque Mae West, fait sensation.
L'année suivante, elle s'établit au rez-de-chaussée d'un immeuble au 21 place Vendôme anciennement occupé par Chéruit, dont elle occupe progressivement les six étages. Ils sont magnifiquement aménagés par Jean-Michel Frank et ornés d'accessoires de Diego Giacometti.
Parallèlement, elle ouvre une autre maison à Londres.
Elsa Schiaparelli fait appelle à des artisans reconnus : le brodeur Lesage, le bottier Perugia, le joaillier Jean Schlumberger, le parurier Jean Clément, le soyeux Paul Colcombet.
A la veille de la seconde guerre mondiale, Elsa fait travailler 800 ouvrières. Elle est la première couturière française à établir des contrats de licence en Amérique (pour des bas de soie emballés avec goût).

En 1940, elle est obligée de s'exiler aux Etats-Unis. Mais elle décide de ne pas fermer sa maison. Elle la confie à sa directrice des salons et réduit ses effectifs à 150 personnes.
De retour en France, Elsa fait la couverture du premier numéro du magazine Elle. De nombreux représentants de la génération des années 1950, comme Hubert de Givenchy et Pierre Cardin, sont formés dans ses ateliers.
Mais, bien qu'elle ne s'en rende pas tout de suite compte, l'état d'esprit et les goûts des français ont changé, et de nouveaux stylistes attirent le succès, comme par exemple Christian Dior.

En 1952 et 1953, elle présente à ses clientes quatre collections, chacune établies pour un budget divergeant. Mais elles ne rencontrent pas le succès escompté. Les femmes, privées de frivolité pendant la guerre, dépensent facilement et recherche autre chose... De plus, les modèles paraissent maintenant avoir un style quelque peu démodé.
En 1954, avant de fermer sa maison, tout en conservant sa boutique, elle lance son dernier parfum : succès fou.

Après sa mort en 1973, le comte Guido Sassoli di Bianchi rachète le nom Schiaparelli, dont il tire quelques licences en Australie.
Le business man Diego Della Valle qui a déjà à son actif le rachat de Tod's, aurait également acquis récemment les droits sur le nom d'Elsa Schiaparelli. Il espère ainsi faire perdurer l'aura et le génie de Schiaparelli en ressuscitant sa maison. Et ce serait Giles Deacon, dont on connaît le travail à la fois provocateur, inspiré, onirique, mystérieux et surtout ultra personnel, qui soulève l'intérêt de Diego Della Valle.




Sans titre #255

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